Avec ma casquette de marin, mes vêtements un peu trop grands et rapiécés aux coudes, ainsi que mes grandes oreilles roses, je suis certain que ma frimousse souriante ne vous est pas inconnue.

Fievel la souris

Qui est la souris Fievel ?

Je m’appelle Fievel Souriskewitz (Mousekewitz en version originale) et je suis né en Russie, pays dont ma famille est originaire, à la fin du 19e siècle. Mes parents ont décidé de rejoindre le Nouveau Monde, et plus précisément New York pour fuir leur pays dans lequel la famine régnait et où les chats faisaient la loi. Ils étaient persuadés que, grâce à cette nouvelle vie, le fromage ne manquerait plus et les félins ne viendraient plus nous persécuter. Pour atteindre ce rêve américain, nous avons embarqué à bord d’un grand bateau. Seulement, la traversée ne s’est pas déroulée comme prévu et je me suis retrouvé projeté en mer, loin de ma famille qui me croyait perdu à jamais. Et pourtant, je suis moi aussi parvenu à rejoindre New York, mais cette ville ne ressemblait pas vraiment à celle que nous nous étions imaginée.

Ne comptez pas sur moi pour vous raconter toutes mes péripéties, mais sachez qu’elles sont très nombreuses et trépidantes. C’est en 1986, grâce au génie de David Kirshner, un scénariste américain, et à l’ambition de Steven Spielberg, devenu producteur, que les enfants ont pu me découvrir pour la première fois sur grand écran, dans un long métrage intitulé Fievel et le Nouveau Monde. Le comédien Dimitri Rougeul, spécialisé dans le doublage, m’a prêté sa voix dans la version française, tandis que Philip Glasser s’est chargé de la version américaine.

Dessin animé Fievel

Fievel au Cinéma

Fort de mon succès, j’ai été plongé cinq années plus tard dans un tout nouveau décor, dans le long métrage Fievel au Far West. J’ai alors troqué ma casquette de marin contre un chapeau de cow-boy et un bandana jaune. Avec ma famille, nous avons voyagé à bord d’un train qui nous a amenés tout droit dans l’Ouest américain. Nous avions entendu dire que l’or coulait à flots dans cette partie du pays, et nous avons encore une fois rêvé d’un monde meilleur, loin de nos bourreaux, les chats. Mes histoires rocambolesques, qui continuaient à séduire le public, ont même conquis la télévision un an plus tard, en 1992, grâce à une série de treize épisodes de trente minutes chacun intitulée Les Aventures de Fievel au Far-West.

Tandis que le premier dessin animé s’était révélé plutôt sombre et triste, le deuxième a dévoilé une facette de ma personnalité beaucoup plus amusante et légère. La particularité de mon créateur est d’avoir ancré mon histoire dans la réalité, grâce à des épisodes qui ont marqué l’Histoire.

Depuis ce deuxième opus, deux autres longs-métrages sont sortis directement en vidéo, en 1998 et en 2000. D’abord Fievel et le trésor perdu, dans lequel une carte au trésor m’a propulsé dans le monde incroyable des Indiens. Puis, Fievel et le mystère du monstre de la nuit, où un monstre terrifiait la ville de New York en capturant des souris.

Mais le succès de mes aventures ne se limite pas aux nombreuses péripéties. La musique originale du film a été nominée à la fois aux Golden Globes et aux Oscars, deux cérémonies prestigieuses américaines, et a reçu plusieurs prix, l’un aux Grammy Awards, l’autre aux Music Awards.

Si depuis plus de vingt ans, je ne suis plus réapparu à l’écran, je reste à coup sûr dans le cœur de toute une génération qui a su garder son âme d’enfant.

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