L’origine de la Fée des dents de lait

La Petite Souris / La Fée des dents de lait / L’origine de la Fée des dents de lait

Dans les pays anglo-saxons, on ne parle pas de Petite Souris, mais de Fée des dents. Si les origines de la Petite Souris sont plus ou moins claires et viendraient du conte de La Bonne Petite Souris de Madame d’Aulnoy, les origines de la Fée des dents sont plus floues.

Ombre de la Fée des dents

La Fée des dents : des origines diverses

Lorsqu’on se renseigne au sujet de la Fée des dents, on peut trouver diverses explications à ses origines. Elle semble être le fruit d’un mélange de légendes et de traditions de différentes cultures. Depuis des siècles, il existe des superstitions concernant les dents de lait. Partout, on leur a accordé de l’importance car elles symbolisent une étape cruciale dans la croissance d’un enfant. Selon les régions du monde, les croyances et les rituels autour des dents de lait varient.

En Europe, on enterrait les dents de lait, on les brûlait pour éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains, ou on en faisait des colliers, notamment chez les Scandinaves, car on pensait qu’elles portaient chance. C’était seulement au bout de la sixième dent perdue que l’enfant pouvait être récompensé.

Les premiers temps de la Fée des dents remonteraient à la mythologie nordique. Au Moyen-Age, en Europe du Nord, on y brûlait les dents de lait des enfants car on croyait que les garder pourrait causer du chagrin aux enfants dans l’au-delà. Au 13ème siècle, dans la mythologie nordique, quand un enfant perdait sa dent, il recevait un tand-fé, un cachet de dent.

Une réplique de la Petite Souris ?

Beaucoup s’accordent à dire que la Fée des dents aurait la même origine que celle de la Petite Souris.

La Petite Souris naît dans le conte de Madame d’Aulnoy, La Bonne Petite Souris. Dans ce conte, la Petite Souris est en fait une fée qui a le don de pouvoir se transformer en animal. Elle est donc à la fois une souris et une fée. Ainsi, on pense que le terme de Fée des dents vient de ce conte. D’ailleurs, les Anglo-Saxons utilisent le terme générique de fairies, qui veut dire fées, pour parler de toutes les petites créatures du folklore païen qui ont une forme humaine telles que les lutins, les nains et les elfes. On pourrait de ce fait croire que la Petite Souris du conte, qui est une fée à l’origine, aurait été appelée comme ça à cause de son apparence humaine.

La Fée des dents : un maintien tardif

Si l’origine de la Fée des dents s’explique de diverses manières, son nom a fini par se fixer assez tardivement. Ce n’est qu’au début du XXᵉ siècle qu’elle se popularise réellement et qu’elle s’ancre dans la culture anglo-saxonne. On en parle sérieusement dans un écrit publié pour la première fois en 1908, dans l’article « The Tooth Fairy », paru dans le Chicago Tribune. Dans cet article, la journaliste Lilian Brown donne des conseils aux parents pour rassurer leurs enfants lors de la perte de leurs dents de lait. Elle leur conseille notamment de leur raconter l’histoire de la Fée des dents, en leur promettant que celle-ci les récompensera d’une pièce de cinq cents. C’est à partir de ce moment-là que le nom de la Fée des dents commence à se fixer. En 1927, Esther Watkins fait perdurer le mythe en publiant le conte pour enfants La Fée des Dents. En 1949, Lee Rogow publie également un livre du même nom. C’est donc finalement au cours du XXᵉ siècle que le mythe de la Fée des dents, tel qu’il est répandu dans les pays anglo-saxons, s’ancre et s’établit durablement.